l'homme que j'aime et avec lequel je vis à violé...

Bonjour,

Je découvre, aujourd'hui, suite aux aveux de mon conjoint, que dans sa vie passée (nous sommes divorcés d'une première union et avons 42 et 46 ans) il a violé son ex épouse à plusieurs reprises 23 ans durant et trois jeunes filles faisant de l'auto-stop il y a 20 ans environ, il a aussi tenté de violer sa belle mère et d'autres jeunes filles encore...

Je suis complètement bouleversée par ces aveux, je ne sais pas quelle attitude avoir et j'ai surtout envie de me détruire.

Je vis avec lui depuis 4 ans et demi, nous nous aimons à la folie et tout se passe très bien. Depuis quelques temps il a des crises d'angoisse et son passé semble le rattraper et l'empêcher de vivre.
Il m'avoue petit à petit ces délits... j'ai peur qu'il m'en cache encore....
je ressens la révolte à l'intérieur de moi.
Il y a 5 ans il a été hospitalisé en psychiatrie pendant 1 mois, il a été suivi par un psy pendant 2 ans à raison d'une à deux séances par semaine.

Je viens vers vous, non pas pour le blamer, même s'il ne mérite que du mépris et de la haine, mais pour m'aider à agir, dois je le quitter alors que depuis 4 ans et demi il n'a été que douceur avec moi? ou dois je l'aider à s'en sortir puisqu'il semble motivé à respecter comme il n'a pas su faire (ce sont ses mots) et à se repentir.

Je suis perdue, pourquoi cet homme est celui dont je suis tombée amoureuse, ce monstre horrible qui ne mérite pas la vie qu'il a aujourd'hui.

merci à vous.

Je doute que vous puissiez trouver un avis neutre ici! Si vous voulez vous faire une idée des conséquences que cela peut engendrer, parcourez le forum mais je doute que cela puisse vous aider!
Pour moi c'est impardonnable, mais chacun son opinion!
D'autre part, vous n etes en aucun cas fautive, on ne voit pas qu'un homme est un violeur depuis l exterieur(helas).
Et pour finir, je pense que tout le monde a droit à de l'amour, si vous aimez cet homme tant mieux pour lui tant que vous ne cautionnez pas ces actes.

Merci de cette réponse,

au travers de vos mots je ressens la douleur que représente le viol.

Je n'ai aucune intention de cautionner ces acts passés... Non, c'est au dessus de mes forces... Je refuse même la compassion face à de tels acts barbares et cruels...

Il s'agit très probablement de folie... je ne peux malheureusement pas comprendre, c'est odieux.

Aujourd'hui, je sais qu'il a cette volonté de ne jamais recommencer mais la simple hypothèse qu'il puisse recommencer m'empêche d'envisager l'avenir avec lui.. J'ai une fille de 12 ans qui ressemblera à une petite femme d'ici 1 an ou 2.... je n'accepte pas le risque, même minime...

Merci en tout cas de votre aide, ma vie de couple, si tendre et si douce, est en train de prendre le chemin de la fin... ça fait mal mais... ai je d'autre choix??? je ne crois pas.

Bonne journée à vous et merci encore

whaou!!! quel choc tu as du avoir en découvrant ce lourd passé..... je me doute aussi des séquelles que cela engendre chez toi : quelle confiance lui accorder? que cache t il encore ? a t il encore des lourds secrets à dévoiler? est ce vraiment le passé? as t il encore des idées bien cachée mais tjrs présente...? pffff quel choc...
Je comprend ta réaction mais bon...je ne sais vraiment pas ce que je ferais à ta place...

Merci de ce message encore...

je viens de passer le WE seule avec lui dans notre maison de campagne... j'ai beaucoup pleuré... le regard que je pose sur lui n'a plus grand chose d'admiratif comme c'était le cas... il me fait peur.

Il m'a expliqué, c'était il y a 20 ans, il a reçu une éducation de m*** concernant le sexe (ça je le savais) où la femme n'est qu'objet et pas respectable (il a été spectateur d'un viol que son père a tenté sur une de ses petites amies).... depuis quelques années seulement, il a compris que ce n'était pas bien et m'a affirmé qu'il ne ressentait plus ces pulsions qui le poussaient à abuser du "sexe faible"...
Mais... est ce bien vrai??? et comme tu dis, cache t il encore d'autres choses encore plus terribles peut être?? je me pose des tonnes de questions...
Il a beaucoup pleuré également, il m'a dit comprendre mon désir de partir mais qu'il fallait que je lui laisse continuer à me montrer qu'il ne me décevrait pas... >Il a parlé à son psychiatre ce matin, il a pris rdv chez un psy spécialiste en EMDR pour la semaine prochaine, il me pleure et crie son amour, il se bouge pour ne pas me perdre c'est évident... mais que faire? que penser?
Il m'a expliqué ses regrets et vouloir chercher même à demander pardon (chose qu'il a faite pour son ex épouse, mais pas les autostopeuses) et même mener une campagne d'information dans les écoles pour "informer de ces choses que tout le monde doit savoir et que beaucoup d'hommes ne savent pas"...
Nos relations sexuelles sont "normales" remplies de douceur et de passion, il a insisté parfois de façon "louche" mais a toujours respecté mon "non, pas maintenant", chose qui n'est pas re-arrivée depuis plus de deux ans maintenant... Je pensais que notre relation sexuelle avait atteint un équilibre très appréciable et surtout d'une douceur extrême.
J'avoue ne pas savoir, encore aujourd'hui, comment réagir... est il honnête? pour quelle raison ne le serait il pas avec moi? pour obtenir quoi? ....
Merci encore de vos mots.

Je vais dire tout haut ce que bcp de lecteurs doivent penser tout bas ...
pour les victimes, qui vivent (ou survivent) avec une telle horreur dans leurs souvenirs, et parce que quand elles mettent un visage sur le MAL , elles voient votre compagnon violeur récidiviste (car a ce stade c'est comme ca qu'on les qualifie les insultes seraient mal placées par respect pour vous car vous êtes victimes aussi) pour elles , quittez le ! et j'irai meme plus loin dénoncez le ! car la seule façon pour lui de se repentir n'est pas que vous lui fassiez les gros yeux ! mais bien que la justice soit faites et que le public soit avertis ! et ce meme si il y a a longtemps.

et pour vous éclairer encore un peu plus , imaginez vous que dans quelques années, votre fille revienne chez vous détruite par un violeur car elle sortie d'une boite et se serait décidée a revenir en stop ... que feriez vous ?
donc je ne vois pas pourquoi ce serait sur VOS épaules que devrait tenir le poids de SES actes barbares et impardonnables

Excusez moi d'avance si vous ressentez de la haine ou de l'agressivité dans mes propos mais je suis certain que vous avez l'intelligence de les comprendre .

Si toutefois vous pardonnez, sachez que plus jamais ses aveux ne s'effaceront de votre cœur .

Protégez votre fille au moins. Elle est plus importante que lui puisque c est VOTRE enfant.Protégez la. On ne peut pas protéger ses enfants de tout, mais lorsqu'il est possible d'éviter un quelconque danger, il me semble qu'il faut le faire. C'est votre role de parent, selon moi.

Merci encore... si vous saviez comme j'ai besoin d'exprimer ce que je ressens... et de lire vos mots... je suis dans un état lamentable.

Hier soir, la décision a été prise, nous nous séparons je ne peux pas "vivre" avec ces pensées pleines de scènes qui me hantent jour et nuit...
Je suis révoltée, déçue, blessée, trahie... et j'imagine ne pas l'être autant que ses victimes... encore aujourd'hui.

j'ai aussi pris la décision de me faire aider par un psy, je n'ai jamais consulté, je ne sais pas à quoi je m'attends, mais j'ai besoin de lacher ce fardeau trop lourd pour moi et qui n'est pas le mien.

JAMAIS je ne cautionnerai ces acts, JAMAIS je ne pardonnerai.

c'est trop horrible...

Merci à vous, parlez moi encore, j'en ai besoin...

Je suis sincèrement désolée pour vous. Ca a dû être horrible d'apprendre que l'homme que vous aimez est un violeur.

Qu'en penser ?

Vous ne semblez pas l'avoir connu tel qu'il s'est décrit dans son passé. Est il suivi pour ça en psychiatrie ou a t-il d'autres troubles mentaux ?

Croyez vous qu'il y a un espoir de guérison ou uniquemment des risques de récidive ?

Courage à vous !

Merci Violine,

Non je ne le connais pas du tout tel qu'il me décrit son passé... les faits font partie du passé effectivement, pas du présent. Mais comment puis je en être sûre? et puis toutes ces horreurs, comment puis je les accepter sans les cautionner?
Oui, il a d'autres troubles mentaux, il est excessivement jaloux, "capricieux" (c'est maintenant/tout de suite) coléreux et billeux... oui il a été suivi par des psy, oui il a parlé d'une partie de ses débordements mais pas de tous à son psychiatre. Cette fois, il est décidé à tout déballer, il réclame de l'aide, la mienne, celle de sa maman de ses frères et d'un psychologue.... il se vide de toutes ces saloperies qu'il a faites... elles ne s'effaceront pas bien sûr.
Pour ce qui est de la guérison, je pense sincèrement qu'il est guérit de son mal (les pulsions) mais je ne suis pas certaine de sa guérison de ce que j'appelle "l'après", ce mal qu'il a fait est là et restera là car il est impardonnable.

Merci encore, vous ne pouvez pas savoir le bien que ça me fait de pouvoir en parler. J'ai rendez vous chez ma doc à midi pour une séance d'auriculothérapie, je suis "serrée" partout à l'intérieur de moi la tête dans un étaux... je vais lui demander les coordonnées d'un spychologue pour, qu'à mon tour, je puisse me vider de ce fardeau qui n'est pas le mien (mais qui le devient).

Bonne journée.

J'admire ton courage et ta force....car tu viens ici dans un lieu pas vraiment neutre et qui me semble très révélateur de ce qui au fond de toi n'est peut etre pas encore une évidence...pourquoi venir demander conseil (ou réponse) sur un forum ou tu ne recevra pas vraiment de réponsse "neutre" sur une décision a prendre ..n'est ce pas un peu parceque tu veux encore plsu d'argument qui ferait monter ta haine contre lui pour avoir plus facile a le quitter????? je ne sais pas je me trompe peut etre mais c'est ce que je ressent...en tout cas je crois qu'en parler à un psy ne serait que positif pour t'aider, t'accompagner dans tes démarches (intérieure).
J'ai juste envie de dire...Ne te précipite pas dans tes choix ....

Merci Hope of serenity.

Tu as peut être raison.. en tout état de cause, aujourd'hui je ne sais pas si je peux continuer ma vie avec lui. Par contre, effectivement, dans ma façon de penser et d'agir d'il y a quelques années, je sais que je claquerais la porte, dénoncerais même et peut être même que j'ajouterais de la violence tellement ça me révolte.
Pourquoi suis je différente aujourd'hui? parce que j'ai pris de coups (je parle de ceux de la vie), je suis tombée, j'ai rebondi, j'ai ouvert les yeux sur "l'important".
J'ai donc appris à relativiser et surtout à ne pas juger de façon hative (ce qui ne m'empêchera peut être pas d'en arriver à la même décision... ça je n'en sais rien), je suis dans la phase, attendre, réfléchir, voir et laisser le recul apaiser la colère pour prendre une décision qui soit juste et qui me convienne.
Enfin... c'est compliqué, j'ai l'impression d'être en pleine contradiction à l'intérieur de moi.

J'ai vu l'auriculo à midi, elle m'a détendue, je commence à sentir un mieux, j'attends également la date du rendez vous avec la psychologue qu'elle m'a conseillée.

J'espère avancer calmement pour justement "jauger" la situation le plus justement possible.

En serais je capable???

Merci encore.

C'est un peu contradictoire quand même et je me permet de le souligner :
Tu dis qu'il est "capricieux". Il a une intolérance à la frustration qui est assez évidente "c'est maintenant, tout de suite". Pour autant, tu le trouves "guerit de ses pulsions" ?!

Oui, je suis désolée, mais, ne croyant pas trop à la guerison, je cherche des signes... Pourtant, je voudrais vraiment y croire !

En tout cas, c'est une excellente idée de prendre du recul pour pouvoir prendre une décision, quelle qu'elle soit.

Prend bien soin de toi, tu en as besoin !

Bonjour,

Oui Lyline, tu as raison, la jalousie, la possessivité et les colères sont également des comportements compulsifs, il y a différents niveaux bien sûr et chaque être humain a cette part de "folie" à l'intérieur de lui, c'est le degré de ces pulsions qui semble définir la gravité du mal et non pas l'éxistence par elle même de la pulsion. Ce que je veux dire, c'est qu'aujourd'hui, il me parait guérit de ses pulsions "sexuelles avec passage à l'acte", mais il présente encore des troubles du comportement et notamment cette intolérance à la frustration dans beaucoup de domaines.

C'est justement dans cette analyse que je me noie et, comme le dit Hope of serenity, l'évidence me crève les yeux et je ne sais, aujourd'hui, pas quoi en faire... mais j'avance.

Hier soir j'en étais à "je le dénonce, je ne peux pas me taire. Pourquoi son ex femme n'a t elle rien dit? elle était au courant de tout... je suis dégoûtée, peut on la considérer comme complice? puis je l'appeler et obtenir quelques renseignements? dois je le faire?"

Voilà... ça tourne dans ma tête... mes regards sur lui sont remplis de dégoût...

J'ai obtenu mon rendez vous chez une psy pour lundi à midi, ça va, ce n'est pas trop loin, j'espère pouvoir me vider de tout ça, pouvoir dire à haute voix ces mots qui résonnent en moi, transcrire ces scènes horribles qui me hantent à quelqu'un de neutre...

Merci encore à vous.

Ca n'arrête pas de tourner...

Dire que c'est lui le malade et que c'est moi qui me fais soigner...

Je me doute que tu dois être pleine de doute en tête
Courage à toi!
Et donne nous de tes nouvelles après ton rendez vous de lundi...
Au fait ça conciste en quoi l'auriculothérapie? je ne connais pas du tout?

Son ex-femme n'est pas sa complice. Tu dis qu'il l'a violée. Elle est plutot victime, non ?
L'appeler, pourquoi pas ? Laisse mûrir l'idée...
Je suppose que tu attends lundi avec impatience... Courage, plus que 4 jours !

Oui j'ai très envie de dialoguer avec son ex femme, non pas pour l'accuser de ce qu'elle n'a pas fait, à savoir le dénoncer et éxiger qu'il se fasse soigner, mais pour comprendre le mécanisme de l'acceptation de telles horreurs...

L'auriculothérapie c'est de l'acupuncture située sur l'oreille, notre oreille est en forme de foetus et toutes les parties de notre corps y ont une correspondance, c'est assez efficace j'avoue.
Voilà 2 jours qu'elle m'a piquée et laissé 5 aimants situés à des endroits clefs, je ressens le mieux, il me semble me dénouer de l'intérieur même si ce n'est pas radical (j'imagine que ça pourrait être pire sans...).

J'attends lundi avec impatience, c'est vrai, je présume que cette séance va m'être très douloureuse mais qu'elle me sera salvatrice à moyen et long terme.

j'ai l'impression de patauger pour le moment...

Merci à vous

Vraiment merci.

je crosi que c'es normal de patauger en ce moment..tu te rend compte du contexte dans lequel tu te trouve malgres toi! ....garde confiance en toi!
Merci pour l(info sur l'auriculothérapie)

Merci encore.

Oui je patauge et celà semble normal.... c'est lourd et très grave.

Je sors de chez la psy, j'ai pu mettre des mots, j'ai pu exprimer, j'ai su que j'étais écoutée, j'ai émis mes doutes et trouver du réconfort.
En une séance, c'est un peu juste quand même, je la revois mardi prochain.
Mais je ressors avec deux certitudes:
Oui il faut qu'il s'en aille et oui j'ai peur de lui et des réactions que cette rupture vont engendrer chez lui, car je sais qu'il va devenir le vilain pervers psychopathe qu'il a déjà su être par le passé.
Les jours prochains ne vont pas être faciles... mais ce sera une preuve de plus à son déséquilibre ou à sa vraie volonté de se faire soigner et de ne plus jamais recommencer tout acte barbares....


Par ces aveux il me rend complice...

Coucou Arobaznet,
Alors ton rdv? c'était bien ce lundi?
J'espère que ça a pu t'aider un peu à moins penser et à voir plus clair....

bonjour, oui, comme je le dis dans mon message précedent, mon rdv s'est bien passé et m'a apporté du réconfort.
Ce n'est pas suffisant pour m'apaiser, mais il y a un mieux.

J'ai pu discuter avec lui hier soir, je lui ai avoué ma peur de ses réactions... il m'a assuré que je n'avais rien à craindre, qu'il ne me ferait pas de mal... il part donc ce soir pour aller, temporairement, chez sa mère, le temps pour moi de "souffler" sans lui. Nous nous verrons quand même ce WE et puis on avisera pour la suite.

A un moment dans la discussion hier soir, il s'est énervé et est devenu l'homme "malade"... ça se voit dans son regard, je le lui ai signalé, il a repris sa respiration et a tout de suite changé de comportement pour redevenir celui qui est doux et gentil...

Dans ses mots, je sens sa volonté de ne plus faire de mal, dans ses acts, depuis que je le connais, j'ai vu le changement, il reste encore des "déconnexions" qui entraînent des colères et des caprices mais aucunement d'acts barbares comme il peut me décrire de son passé.... j'avoue être dans l'expectative et ne pas savoir vraiment quoi espérer ou craindre.

La psy, hier, dans la description des faits a semblé m'expliquer que ses comportements ressemblaient à ceux d'un psychopathe pervers... j'ai lu la définition exacte depuis, j'ai lu quelques articles et je ne peux pas m'empêcher de penser qu'elle a raison, ses acts, paroles et manipulations y ressemblent beaucoup en tout cas.

Serait il devenu "le gentil" pour éviter la rupture? est il capable de me faire croire qu'il peut et veut changer alors qu'il ne s'agit que de fausses promesses?

Je suis encore pas mal perdue...

Merci et bonne journée.

Bonjour,

Je vous donne un peu de mes nouvelles?

Dites moi si ma place n'est pas ici... je comprendrais....

Il est parti vivre chez sa maman depuis mardi dernier, samedi je commençais à me sentir moins oppréssée... samedi après midi nous nous sommes retrouvés et nous sommes rendus à notre maison de campagne, tous les deux... la soirée a été terrible, il m'a refait le descriptif de ses horreurs et a fini par me reprocher un tas de trucs, tout, le vrai comme le faux était prétextes à reproches et méchanceté... le pervers... psychopathe... parfait... j'ai eu peur de lui... je crois qu'il me faisait payer ces 4 jours d'isolement...
Dimanche il est redevenu "doux comme un agneau", m'a demandé pardon, m'a dit qu'il m'aimait profondément, qu'il comprenait, qu'il accepterait ma décision de le quitter, qu'il continuerait quand même à se faire soigner car plus jamais il ne voulait faire du mal (je crois qu'il ne veut plus de ses angoisses surtout...)... Nous sommes rentrés hier soir, il était redevenu l'homme agréable et extrêmement gentil....
Cet après midi, il avait rendez vous chez un psychiatre, il me dit s'être soulager à redéballer ses histoires... il le revoit le 30.

Demain j'azi RDV chez la psy... j'espère y trouver encore de l'écoute et clarifier ce qui se passe en moi...j'ai peur de ce qui va suivre... je me sens comme dans une impasse...

Merci à vous encore...

Moi je suis assez sceptique sur son état de "guérison" au vu de la description que tu en donnes... ses passages de méchanceté, d'énervement soudain, puis de gentillesse revenue comme par magie, l'un et l'autre s'enchaînant comme ça, ça témoigne d'un déséquilibre inquiétant. Peut-être as-tu un caractère apaisant qui fait qu'il se calme et ne va pas plus loin, mais s'il faisait une crise de ce type en voiture la nuit, irait-il jusqu'à résister à ces pulsions en croisant une auto-stoppeuse?
Moi je pense que tu devrais le laisser se soigner (et je pense que ça sera long...) et faire ton cheminement psy à côté, et voiS si tu peux accepter de vivre avec ça. S'il fait la démarche de se soigner ça sera difficile pour lui et ses proches et je ne suis pas sûre que le laisser déverser sur toi ses peurs et tout te déballer soit bénéfique pour votre éventuel futur et ton propre bien-être.
Ma petite soeur vient de faire violer par un homme qui l'a ramenée en voiture, je me rends compte que l'essentiel c'est que la victime sache que son agresseur est reconnu coupable.
Peut-être qu'il devrait avouer ses fautes, pour son propre bien-être et pour le bien-être de ses victimes, même si cela s'est passé il y a longtemps...
Pour faire un parallèle, ma mère est maniaco-dépressive, et quand elle redevient normale et gentille on culpabiliserait presque de lui en vouloir et de vouloir couper les ponts à cause de ce qu'elle nous a fait pendant ses crises, mais cela serait trop facile de tout excuser à un malade sous prétexte de sa maladie, nous sommes des êtres humains ayant le droit de souffler et de souffrir nous aussi. Donc ne te laisse pas non plus avoir par ses passages de gentillesse visant parfois uniquement à faire oublier les horreurs qu'il vient de te dire... les personnes instables psychologiquement sont aussi très manipulatrices, du moins avec ce type de pathologie.

Merci Soon de ta réponse, je la trouve sage et posée... quelle force tu as!

je lis et "entends" ce que tu écris, tes mots portent la souffrance et je t'assure de mon plus grand respect.

J'avance... il est malade et il ne guérira pas en quelques semaines ou mois... non il s'agit d'une pathologie " à vie" je suis en train d'en prendre conscience, alors il pourra, s'il se fait suivre sérieusement et prend conscience lui même de son état, faire des progrès mais ce mal qu'il a fait restera en lui pour toujours pour lui, ses victimes et ceux en qui il a confié ses aveux...
Aujourd'hui, je suis persuadée d'une chose, il n'a pas consience de son mal... je lui ai posé une question hier soir:
"- si tu n'avais pas eu tes angoisses, aurais tu parlé? aurais tu été te faire aider?"
Sa réponse a été évidente et sans surprise finalement: "non".
Aujourd'hui il se fait soigner pour faire disparaître ce qui le gène dans sa vie, ses angoisses et aucunement la culpabilité du mal qu'il a fait... il peut vivre avec cette culpabilité car il ne ressent pas les émotions comme un être "normal" il est "défaillant" émotionnellement, il est malade.

Pour ce qui est de la dénonciation, j'y pense, non pas parce que je lui en veux (même pas) mais parce que je me sens "complice" de ce qui pourrait arriver s'il pétait un plomb.
Alors le motiver à se rendre lui même est très probablement la meilleure des choses à faire, je ne sais pas si j' y arriverais...

merci encore, vous m'aidez... merci.